Genèse de l'inhumanité - L'enfant (Chapitre 2/2)
Ils élèvent l'enfant de la même façon qu'ils se lèvent chaque matin : en renonçant à ce qu'ils aiment.
Aussi longtemps qu'ils se sont obstinés à ignorer leurs secrets désirs,
ils n'ont rien daigné savoir de l'enfant. Le souci majeur de guerroyer
et de gouverner ne les autorisait guère à se pencher sur un aussi petit
sujet.
A y regarder avec la distance des siècles, la
vérité est qu'ils se sentaient surtout effrayés par cette vie toujours
nouvelle, surgissant du ventre de la femme pour croître et multiplier.
Le miroir de leur singularité passée leur envoyait du fond de l'enfance
le souvenir confus d'une existence promise à tous les espoirs. Il y
avait là une présence embarrassante que le garrot de l'âge adulte n'en
finissait pas d'étouffer.
Ils ont haï l'enfant en se
haïssant, ils l'ont battu pour son bien, ils l'ont éduqué dans
l'impuissance, où ils se trouvaient, d'aimer la vie.
Ils ont propagé l'idée que la vraie naissance était la mort
Misère de la naissance
Alors que l'empire romain imposait son mercantilisme aux confins du
monde connu, la mythologie chrétienne a su traduire avec brio
l'omniprésence de l'économie. Le Dieu cyclopéen, dont l'oeil unique
commandait à l'univers, n'avait pas méconnu l'intérêt d'ordonner le
sort de l'enfant selon ses desseins.
Que rapporte la
légende du Christ ? Qu'il est Dieu fait homme dans une grotte
maternelle où règne l'harmonie entre les humains et les bêtes ;
qu'après avoir reçu au berceau les dons prodigués par trois magiciens
du royaume terrestre, il est condamné par son divin père à porter la
croix de l'existence, qui lui servira utilement de cercueil, et à
franchir la porte du trépas pour percevoir en monnaie céleste le prix
de ses épreuves.
Il est Dieu jusqu'à la naissance de
Dieu au-delà du tombeau. Entre les deux pôles de la gloire, une vallée
de larmes détermine le cours de sa destinée. Ainsi l'enfant, chassé du
paradis utéral, apprend à économiser sa vie perinde ac cadaver afin d'acquitter le droit de péage d'une survie céleste.
Remplacez l'espoir de s'asseoir à la droite du Seigneur par la promesse
d'un bel avenir et vous aurez le destin du nouveau-né depuis que les
lumières de la science ont dissipé l'obscurantisme religieux.
Découverte de l'enfant
Le XX° siècle n'a pas guéri de la myopie mais il a rapproché les évidences à deux doigts du nez. La lucidité ne s'en porte pas plus mal. L'enfant non plus, qu'ils ont toujours eu sous les yeux sans le voir vraiment, et qu'ils scrutent maintenant de près, moins par conviction que par force. Leur observation les confronte à ce douloureux et exaltant chevauchement des contraires dans lequel ils naissent et meurent à eux-mêmes chaque matin. L'enfant, qui fut la croix de la conscience adulte, s'est mis à la croisée des chemins comme la clarté d'un choix. D'un choix de civilisation.
L'apprentissage
L'enfant s'ouvre à la vie par la pratique des plaisirs et la pratique
des plaisirs lui découvre les abords du monde. Apprendre à jouir des
êtres et des choses, telle est la véritable intelligence, en regard de
quoi l'intellectualité la plus brillante est la parade des imbéciles,
des pauvres en teneur de vie.
Ce n'est pas une idée
neuve, mais il y a loin de l'idée au désir, où tout prend vraiment
réalité. Le savoir leur monte si traditionnellement à la tête à grands
coups de pied aux fesses que la voie du coeur leur fait l'effet d'un
détour inutile, d'une perte de temps. Du reste, comment échapper à
l'efficacité très particulière du chemin le plus court tant que
l'entreprise familiale et scolaire reçoit l'enfant avec un programme
d'apprentissage aussi utile aux affaires qu'inutile à la vie ?
Pour quelques années encore, l'usage persistera d'arracher l'enfant au
dédale des rires et des pleurs, de lui ôter le fil des satisfactions et
des insatisfactions qui le guide vers un affinement progressif. Au lieu
de le prendre par la main dans le labyrinthe affectif où tant de
connaissances gagneraient en clarté et en profondeur, vous le pousserez
par où vous êtes passés pour vous perdre, vous l'entraînerez dans un
inextricable réseau de conventions morales et sociales, dans un
embrouillamini de contraintes et de ruses, dans un écheveau de
subtilités également propres à duper les autres et à se duper soi-même.
C'est ainsi que l'univers de la jouissance sombre dans
les bas-fonds de l'inconscient. Plus tard, les psychanalystes,
découvreurs de continents volontairement engloutis, joueront les
pilleurs d'épaves et, ramenant à la surface des objets de désir et de
ressentiment, les revendront à leurs propriétaires qui souvent n'en
connaissent plus l'usage et gardent le meilleur du lot pour le
souvenir.
L'inversion des priorités
Travaille d'abord, tu t'amuseras ensuite ! Tel est le leitmotiv aux allures de comptine qui descend de la tête pour rythmer militairement la marche du corps. Telle est, dans son insistance anodine, la rengaine qui orchestre la retraite de l'intelligence naissante. Et assurément, c'est une autre intelligence qui occupera le terrain sous la conduite glacée du labeur, une intelligence où le coeur compte le moins et se pétrifie le mieux.
Ils ont découvert l'enfant en suivant les traces de l'ogre.
L'enfant comme valeur marchande
Leur générosité n'est le plus souvent que l'aumône laissée par le
profit à celui qui le sert. N'a-t-il pas suffi, pour que leurs nègres
passent de la bestialité au statut d'être humain, qu'ils se fissent
acheteurs de frigidaires, de voitures automobiles et de médicaments
périmés ? Comment le prolétariat s'est-il élevé au droit démocratique
de choisir ses maîtres ? Certes moins par la prolifération de ses
luttes finales qu'en raison d'un marché en quête d'une clientèle
massive. L'égalité doit plus qu'il n'y paraît à l'apparition sur toutes
les tables de spaghettis surgelés, parfumés à l'ersatz de truffes.
Quand il advint que l'ogre du mercantilisme perçut des signes de
lassitude et de satiété parmi les nations africaines et les nomades
occidentaux razziant, chéquier au poing, les magasins à rayons
multiples, il descendit plus bas dans l'échelle sociale afin de se
mettre sous la dent une ultime nourriture.
Dans les
années 50, l'enfant n'était rien qui vaille hors de la famille et du
fait divers crapuleux ; un peu plus qu'un chien, un peu moins que le
nègre, le manoeuvre et la femme. La vieille sagesse recommandait de le
battre comme monnaie, de le façonner comme l'argile, de le durcir aux
cuissons de l'épreuve, de le badigeonner de savoir pour un avenir de
potiche lucrative.
Trente ans plus tard, la vente
promotionnelle découvre la filière des bons sentiments en disposant les
chères petites têtes en abscisse et en ordonnée. C'est à qui leur
accordera le bon Dieu sans confession, une carte de crédit, un compte
en banque, l'ordinateur et le fast-food, le privilège enfin
de parler haut, de décider «en connaissance de cause», d'imposer une
option sur le marché planétaire de la consommation.
Pourtant, l'économie, en léchant les fonds de tiroir, risque de se déboîter la mâchoire. Les spécialistes du marketing
ont oublié dans leurs calculs que l'ogre succombe inéluctablement sous
les coups d'une main innocente. L'offensive marchande a atteint son
point d'extrême vulnérabilité en s'approchant de la source de vie.
Le trucage publicitaire qui vieillissait l'enfant en le déguisant en
consommateur averti, n'a pas médiocrement contribué à le débarrasser de
son statut de créature inférieure. Mais pensaient-ils le saisir
vraiment, ceux qui n'ayant d'autre horizon que le profit immédiat
perçoivent tout par le petit bout de la lorgnette ? Supposaient-ils que
l'on pût impunément l'élever en conscience pour le rabaisser aussitôt à
la débilité grégaire que les consommateurs d'hier s'avisent précisément
de prendre en horreur ?
Aussi quelle hâte à le
confondre avec les chiens d'élevage et les chats d'appartement, même si
ceux-ci ont bénéficié avec lui, et à peu près dans le même temps, d'une
attention et d'un respect accrus ! Etait-il plausible qu'à l'instar des
générations passées, un coup de sifflet le fit saliver, partir pour la
guerre ou élire un führer ?
En outre, c'était compter
sans les changements que les progrès de la marchandise ont imprimé aux
comportements et aux modes de pensée. A mesure que la tyrannie
familiale tombe en désuétude et que la déchéance du patriarcat met fin
à la pratique de la contrainte brutale et du mensonge roublard,
l'enfant distingue avec à-propos cette vérité de l'humain et de
l'inhumain qui noue et dénoue les êtres entre eux et que jadis la
taloche, le regard noir ou le haussement du sourcil lui faisaient
rengainer amèrement.
Sous le gant de velours que la
sollicitude mercantile tend vers lui, il a tôt fait de palper la main
de fer, articulée pour lui arracher son écot. Louée soit la litanie
«Sers-toi, prends ce que tu veux, tu paieras à la sortie» ! Rien
n'aurait pu le persuader davantage du caractère odieux de tous les
marchandages. Rien ne l'aura mieux préparé à propager partout le refus
absolu du chantage le plus dévastateur qui fût : «Obéis, sans quoi je
ne t'aimerai plus.»
Le regard sur l'enfant éclaire au coeur de l'adulte la présence d'une vie inaccomplie, oscillant entre la naissance et la mort.
La vérité nue de l'économie
Relevant l'échec d'une civilisation qui exile chacun de son propre
corps, Picabia constatait : «Ce qui manque le plus aux hommes, c'est ce
qu'ils ont : les yeux, les oreilles, le cul.»
Un
aveuglement volontaire a prescrit, pendant des siècles, que l'on eût,
pour connaître, honnir et admirer le cours du monde, à se méconnaître
et à ne s'examiner que pour se mépriser. Si une génération de borgnes
succède aujourd'hui à un lignage fondé en cécité mentale, sans doute
est-ce moins l'effet d'une mutation de l'intelligence que d'un concours
de circonstances où chacun est induit à ne démêler de voie sûre qu'en
son expérience immédiate du vécu.
Il n'est plus guère
de branches assez hautes pour que s'y puissent pendre ou suspendre les
compagnons de la mort. Les systèmes qui gouvernaient la terre au nom du
ciel se sont effondrés dans la dérision. Montrez-moi, debout sur son
piédestal, une seule de ces valeurs éternelles par quoi les sociétés
s'imposaient au respect en se refusant aux vivants !
Quel crédit s'attache encore aux mensonges dont l'énormité souleva,
comme une vague, l'enthousiasme et la férocité des prosélytes, soutint
les causes également nobles et ignobles, livra aux feux de l'extase et
des tourments les hordes de militants fanatisés ?
L'économie a cessé de se dissimuler sous les appellations
fantasmatiques de Dieu, diable, fatalité, grâce, malédiction, nature,
progrès, devoir, nécessité, dont l'affublèrent les époques de crédulité
inéluctable. Elle ne s'embarrasse plus du jabot libéral ou du bleu de
chauffe léniniste ; elle se moque de chausser pour quelque grand bond
en avant la botte fasciste ou la bottine socialiste. Sa simplicité la
dénude, son omniprésence la rend familière et familiale.
Réduite à la dernière nécessité de survivre, elle ramène à un seul la
somme de ses mensonges passés : qu'il n'est hors d'elle point de salut
pour la survie de l'humanité.
La fin des valeurs
Les vieux principes inculqués aux enfants se sont trouvés bien éreintés
par le dépouillement progressif au cours duquel l'empire de la
marchandise a révoqué en doute la plupart des valeurs traditionnelles.
Foin donc du sacrifice à la patrie, du dévouement à la chose publique,
de l'obéissance aux chefs, et foutre aussi de l'insoumission et de la
révolte qui leur rendaient raison sur le même registre de haine et de
mépris. Place à l'économie sous son vrai nom, qui est
Fais-de-l'argent-et-moque-toi-du-reste.
Les années 80
mirent à la mode une manière de franc-parler qui appelait un sou un
sou, louait le profit, réhabilitait la combine financière, exaltait le
combat de l'agiotateur, haussait le commerce à la gloire du sport. Des
équipes de penseurs audacieux restaurèrent la vertu du travail,
ranimèrent le dynamisme de l'entreprise privée et ressuscitèrent un
esprit capitaliste, bien dépenaillé depuis sa reconversion étatique.
Vaine et éphémère prétention.
En moins d'une
décennie, les noces de l'affairisme et de l'initiative individuelle
n'ont laissé dans la corbeille que la crise boursière, le chômage, la
dévaluation et la faillite industrielle ; modèle peu encourageant pour
des écoliers qu'une politique pédagogique projetait déjà d'enrôler dans
la grande armée de l'économie renaissante.
Et comme
si l'évidence que l'économie ne reprendrait ni premier ni second
souffle les laissait à court d'avenir, ils perçoivent confusément, dans
l'enfant et dans leur propre et lointaine enfance, le point d'une
existence radicalement autre.
Depuis que leurs petits
ont cessé de s'agenouiller devant l'autel des exemples à suivre, parce
qu'il n'y avait plus que des grimaces à imiter, ils se demandent eux
aussi pourquoi ils devraient renoncer à s'appartenir, pourquoi ils se
garderaient d'aborder les êtres et les choses par le seul plaisir
qu'ils y prennent. Puisque, après tout, il n'y a plus ni à s'armer pour
la guerre, ni à entrer dans la carrière, ni à jouer en Bourse, ni à se
jeter dans des compétitions également foireuses, pourquoi se
donneraient-ils le ridicule et le désenchantement de répéter par
inertie les gestes qui privent de la vie et ne prêtent même plus à
quelque profit compensatoire ?
Dérision du pouvoir
De tous les partis en déroute sur l'horizon éteint de la politique et
des affaires, il ne reste qu'une seule faction active, celle du
pouvoir. Elle n'est pas négligeable, car elle tire argument de la mort,
mais la mort est en train de perdre le monopole de l'absolue
conviction.
Voyez comme les maîtres de la pensée et
de l'action ont pris un coup de vieux, maintenant qu'ils ne disposent
plus, pour soutenir leurs ambitions, de la perche des religions et des
idéologies.
Ils ont voulu calquer leur existence sur
l'image télévisée qu'ils livrent à la sarcastique dévotion des foules.
Ils croient fasciner encore, ils sont seulement radiographiés, scrutés
par l'intérieur, exposés à un diagnostic médical qui les traite tout
naturellement en malades. Ils ont beau se rajuster selon les exigences
de la mode, la mode s'use à la vitesse accélérée du spectacle. La
désuétude les atteint en quelques saisons. Ils jouent les renouveaux
qu'ils sont déjà dans l'hiver.
Tant que le discours
idéologique embuait le regard des masses, l'oeil ne distinguait pas
avec une telle acuité que les célébrités médiatiques fussent à ce point
du mécanique collé sur du vivant. Aujourd'hui que le souffle de
l'histoire ne gonfle plus de grand air leurs mots vides, leurs gestes
calculés manquent leur coup, leurs effets tombent à plat. Ils dévoilent
les dessous de leur humanité ratée, exhibant sous leurs traits infatués
la face ridée d'un enfant qui ne naîtra jamais.
Chefs
d'Etat, de clan, de claque, policiers, patrons, politiciens, ministres,
militaires, tribuns, vedettes, bureaucrates et résidus familiers de
l'autoritarisme, tous ont, dans la vulgarité qui les caractérise, un
polichinelle dans le tiroir, un foetus dans le bocal, un embryon
desséché dans le coeur. Plus ils s'acharnent à l'exorciser, plus se
révèle au grand jour leur puérilité réprimée.
Ces
trépignements de la dignité offensée, ce doigt accusateur, ces
pitoyables jérémiades, ce sourire sournois, cette culpabilité
agressive, ce mépris du juge en passe d'être jugé, qu'est-ce d'autre
que singeries d'enfants brimés, blessures ravivées du passé,
maladroitement dissimulées par la gravité et le sérieux de l'adulte
responsable ?
Voudraient-ils encore que l'on croie en
eux ? On croirait plus simplement à leur humanité si, renonçant à
traiter les hommes comme des morveux abêtis par la gifle et le
mensonge, ils choisissaient soudain de préférer l'authenticité vécue
aux prestiges dérisoires du paraître ; s'ils s'avisaient simplement de
renaître à ce qu'ils ont gardé de vivant, si peu que ce soit.
Mais comment apprendra-t-il à vivre, celui qui n'a jamais appris qu'à s'humilier et à dominer les autres ?
La maladie est le refuge de l'enfance blessée
Les époques révolues proposaient une grande diversité d'occasion où le
ressentiment d'une enfance déchirée n'avait que le choix de s'exercer.
Casser du nègre, du bourgeois, du prolétaire, de l'ennemi héréditaire
ou de la femelle au foyer suffisait ordinairement à endiguer la rage et
la morosité qu'entretenait à l'état endémique une existence gangrenée
de désirs pourrissants.
Les exutoires sont venus à
manquer avec la déperdition croissante des grandes causes où leur
civilisation trouvait son compte. Ils ont mis près d'un siècle à
admettre que, pour une bonne part, le mal qui leur taraudait le ventre,
le coeur ou la tête procédait moins de hasards de la maladie que d'une
enfance sur laquelle ils avaient brutalement claqué la porte de l'âge
adulte et qui frappait partout en s'étouffant.
Accoutumés à tout prendre et entreprendre par le biais du négatif, ils
éprouvèrent de l'horreur à la pensée de porter la vie en eux.
L'affolement les traîna de divans psychanalytiques en salles
d'opérations chirurgicales. La hâte de se délivrer d'une présence
pénétrée de désirs les fécondait d'une semence de mort, d'une vitalité
proliférant à revers, d'une panique cellulaire, d'une fuite à reculons
où l'organisme se faisait crabe, devenait cancer.
La
fin du XX° siècle a mené à un désarroi dont porte témoignage la
multiplication des maladies de survie. Depuis la guerre, la révolution,
l'émeute, le meurtre légalisé n'offrent plus à l'inclination suicidaire
le prétexte qu'elle attendait, le choix de la mort est devenu pour
beaucoup comme un passe-temps quotidien. Ils se gâtent les sangs chaque
matin en prenant le chemin du travail, ils ravalent leurs désirs à
longueur de journée, remisent leur exubérance au placard, tordent le
cou aux vivacités de l'enfance et brisent leur ligne de vie à l'endroit
exact où la passion l'eût prolongée. La conscience générale y a au
moins gagné une précision : il n'existe plus dans la partition du monde
et de l'individu qu'une seule et même frontière, elle délimite avec une
netteté accrue la zone où s'exerce le parti pris de la mort et les
lieux propices à la naissance d'un style de vie.
Raoul Vaneigem - 1989
... /...